Château de Loyers et ses occupants
Écrit par Georges Lebé
Quand la demeure du maître se distingue...
Ces châteaux qui parsèment nos campagnes font partie du patrimoine architectural et culturel et sont indissociables de ceux qui les ont occupés au fil du temps. Les diverses sources permettent de repérer les châtelains, d'en suivre la dévolution, d'en connaître les cheminements suite aux alliances, aux successions et aux mutations des biens. Ils sont aussi l'expression du régime seigneurial qui a dominé la société rurale durant l'ancien régime, du développement de la fortune foncière allant de pair avec le mode de vie des classes dominantes de ces époques.
Outre les châteaux forts médiévaux, austères forteresses muées en résidence, on dénombre aussi quantité de châteaux fermes où la demeure du maître se distingue de celle des tenanciers chargés de cultiver les terres qui en dépendent, témoignant ainsi de l'importance de l'exploitation rurale traditionnelle. Certaines époques marquées par la guerre ont imposé le maintien de constructions fortifiées.
Système défensif de haute justice.
Les châteaux fermes sont souvent entourés d'un système défensif destiné à les protéger des incursions des soldats et des pillards qui ont écumé les campagnes aux XVIe et XVIIe siècles lors de la révolution contre Philippe II, et ensuite des conflits avec la France.
Un des éléments essentiels de la propriété rurale de l'ancien régime est la seigneurie foncière, domaine plus étendu. Il comprend une partie exploitée directement et des parcelles concédées aux habitants (manants) du lieu moyennant le paiement d'une redevance. Le seigneur foncier exerce les droits de basse justice, c'est-à-dire l'arbitrage des conflits relatifs des biens de son ressort. Le château coexistait avec la ferme et formait un ensemble auquel était annexé un vaste domaine. Cette habitation est à la fois résidence du seigneur et siège de sa cour scabinale. Mais dès le Moyen Age, les dynastes féodaux ont cédé à certains de leurs proches l'exercice de la haute justice dans une terre bien déterminée.
C'est ainsi que la seigneurie de Loyers a été cour foncière et hautaine. Cette dernière exerça lors d'un conflit célèbre entre héritiers potentiels du domaine dont nous parlerons ultérieurement.
Les châtelains participent à la vie publique.
Au fil du temps le seigneur disparaît mais le châtelain prend le relais dans la même personne et sur le même domaine. Il conserve tout son prestige et son impact sur la population locale et joue un rôle important dans la société nouvelle. Plus tard, la participation des châtelains à la vie publique s'est poursuivie dans le cadre du Royaume de Belgique, soit en tant que bourgmestre le plus souvent, mandataire communal ou provincial. A l'échelon supérieur, dans les assemblées parlementaires, soit à la Chambre des Représentants ou au Sénat, ou encore dans la diplomatie en tant que ambassadeur prioritairement. On trouve aussi parmi eux d'importants industriels ou hommes d'affaires ; d'autres ont préféré vivre sur leurs terres, s'adonner à l'étude ou présider des organismes divers, notamment de bienfaisance.
La défense des châteaux fermes.
Pour ce qui concerne le château ferme de Loyers bâti en plaine, il était défendu entièrement par des fossés (ou douves) dont subsiste une partie au sud-ouest et par la tour colombier du porche d'entrée de la ferme qui était munie d'un pont-levis dont les créneaux des bras de levage subsistent de façon très visible. Ces moyens de défense étaient généralisés sur les plateaux à l'époque de la construction des bâtiments précités qui, rappelons-le, ont été édifiés à la jointure des XVIe et XVIIe siècles sous le règne des archiducs Albert et Isabelle (voir n° 12 de Rive Droite) où 1e pays se relève des ruines accumulées lors de la révolution contre Philippe II (1527-1598) roi d'Espagne et de ses dépendances dont faisait partie l'étendue des Etats Belgique. Ce monarque était le fils et le successeur de Charles-Quint. Ces importantes constructions affichaient aussi la richesse des occupants dans plusieurs générations de seigneurs et châtelains. Ils étaient aussi propriétaires d'immenses terres et forêts entourant leur château, terres à culture, élevage et d'autres fermes que celles attenant à leur château. Tel fut 1e cas du domaine seigneurial de Loyers qui a subsisté dans son intégralité jusqu'en 1948, année du décès de la comtesse Jean de Beauffort, née comtesse d'Oultremont.
Des archives datant de 1234.
Avant d'entamer dans un prochain papier l'évocation des occupants successifs du château, période qui s'étend sur quatre siècles, il faut mentionner au plus haut qu'on puisse remonter, l'existence d'un certain Henri de Loyers, alias de Loiu, 1225, 1234, 1240, 1261, «antécesseur» (1) de J. de Brehaing et d'Enguerrand de Bioul. Ces renseignements émanent du «chartier» (2) de Salzinnes, des «analectes» (3), du «cartulaire «(4) de Géronsart à Jambes et du Grand Pré à Faulx-les Tombes, ces trois documents datant de 1234. Un Watier de Loyers, (1281-1299) est aussi signalé (Reiffenberg). ndlr : Voir notre article les de beaufort - Y a-t-il eu une autre demeure seigneuriale sur l'emplacement des bâtiments actuels entre le XIIIe siècle (Henri de Loyers) et 1595-1605, dates de l'édification du château-ferme ? On est en droit de se le demander vu l'existence mentionnée de ces notables bien avant l'édification des bâtiments que nous connaissons. Un argument supplémentaire joue en faveur de cette thèse, soit la proximité de la chapelle castrale, choeur et transept de l'église contemporaine agrandie en 1882-1883 dont la construction remonte au XIIIe siècle, donc bâtis environ deux cents ans avant le château, car cet Henri et ce Watier ont bien dû habiter quelque part dans les environs immédiats. Ceci est un avis tout personnel. Ce qui est sûr en tous cas, l'existence du village de Loyers remonte au moins aux années 1200 si on se réfère aux millésimes précités et énoncés ci-après.
Les modifications scripturales au travers des siècles.
Personnage au début des années 1900, dont le récit authentique est à peine romancé dans l'ouvrage. «Il (le Ranchaud) déboucha sur le vaste plateau de campagne (campagnes St-Joseph et celles du Rond Chêne à Loyers) cernées de bois qui dominaient le village». A remarquer la description topographique exacte et concise des lieux. Et aussi, «le fin clocher de Loyères», «la campagne St-Joseph», etc. Il est bon et utile de relever que «Le Ranchaud» prix Rossel 1946 écrit par l'auteur, qui fut professeur à l'athénée royal de Namur, a été préfacé par Maurice Genevoix de l'Académie française; c'est assez dire la valeur littéraire de l'ouvrage.
Glossaire.
(1) Antécesseur : terme non répertorié dans les dictionnaires. Sans doute antonyme de successeur.
(2) Chartier : recueil ou collection de chartes.
(3) Analectes : morceaux choisis d'un ou plusieurs auteurs. (4) Cartulaire : recueil de titres.
Sources partielles de documentation:
«Châteaux de l'arrondissement de Namur», par Cécile Douxchamps
Le nom du village qui est orthographié LOYERS de nos jours, a subi au cours des âges des modifications scripturales, voire de prononciation, à savoir :
LOIU 1234; LOIEU 1240, 1261; LOIES 1281, 1285; LOIER 1284; LOUERS 1288,1289; LOIERS 1297.
Selon certaines étymologies, le nom de Loyers viendrait du verbe latin ligaturi, ligaturer, lier, en français indiquant un endroit où l'on fabrique des liens, ce qui paraît plausible, étant donné la situation du village et sa nature essentiellement agricole. A noter que le nom de Loyers se dit Loyi en wallon. Cette traduction se rapproche très fort des anciennes orthographes et manifestement désigne le verbe loyî (lier) en patois. Les méchantes langues ajouteront même que «à Loyi, i sont biesses à loyî» !
Les occupants du château
Écrit par Georges Lebé
Les occupants du château depuis ses origines
Un précédent article a eu pour sujet le château de Loyers et était consacrée à son histoire sous divers aspects dans le contexte de l'expression du système seigneurial qui a dominé la société jusqu'à la fin de l'ancien régime et, ensuite ! à partir de cette époque jusqu'à nos jours.
Nombre de châteaux transformés au cours des âges par leurs propriétaires successifs conservent encore des vestiges importants de leur aspect primitif. Ainsi, tous ceux qui se sont développés autour d'une tour de chevalier, habitation classique des anciens féodaux, comme ce fut le cas à Loyers à l'instar d'Andoy, Spy et Mielmont-Onoz. Selon Cécile Douxchamps, docteur en histoire, le château, comme le confirment les chronogrammes datés 1595 et 1606 sertis dans ses murs, est bien édifié tout à la fin et au début des XVIe et XVIIe siècles, au départ d'une tour féodale préexistante.
Est-ce celle - remaniée - que nous admirons de nos jours ou une autre démolie? En effet, selon le croquis de Remacle Leloup (1738),les bâtiments étaient cantonnés de quatre tours d'angle. La gravure de l'album de Croy contemporaine de la fondation du château, reproduit aussi ces quatre tours. En examinant ce tableau, on observe que la tour à l'extrême droite, à l'angle sud-est, la plus proche de la chapelle castrale, est plus massive et surmontée d'une tourelle. C'est vraisemblablement celle-ci qui serait à l'origine des constructions adjointes en 1595-1606. Ce fut le cas de la plupart des demeures seigneuriales bâties au début du XVIIe siècle, notre château-ferme en est une illustration typique.
Au plus haut qu'on puisse remonter, l'existence d'un certain Henri de Loyers, alias Loiu, 1225, 1234, 1240, 1261,et d'un Watier du même nom: 1281, 1299. Par la suite, il faut attendre la moitié du XVIe siècle pour retrouver des repères précis. A partir de cette date jusqu'à nos jours, l'identité des propriétaires est bien connue. ( )r, dans l'entretemps, soit de 1299 à ~l- 1550, il est certain que le domaine n'a pu rester inoccupé ou sans titulaire. ndlr. voir notre article "les de Beaufort"
Après un silence de 250 ans.
L'existence de la tour et de la chapelle du XIII"' siècle prouve le contraire. Le dictionnaire d'histoire édité par le Crédit Communal l'atteste. ( )n y trouve à propos de Loyers quelques lignes disant: «dans son fief qui dépend du comté de Looz, le seigneur de Loyers - il n'est pas nommé - possède le bail à son moulin et jouit des amendes prononcées à ce sujet». Un record de 1375 précise que le moulin bancal est celui de Villeval (Villenval à Maizeret de nos jours). La précision de l'année confirme bien l'existence de notables au domaine pour cette période muette, mais qui? - ndlr : Les Goesnes de Beaufort
Est-ce au cours de ces années que la famille seigneuriale de Loyers est attachée à l'alleu de Mozet par descendance de Simon de Mozet? (l'alleu était une terre ne relevant d'aucun seigneur par opposition au fief). La question est posée. Après ce silence de 250 ans, apparaissent enfin les patronymes Jean d'Eve et son épouse Jacqueline de Berto vers 1550, soit quelques décennies avant l'édification de la bâtisse castrale construite, pour rappel, au tournant des années 1590-1600. Ces seigneurs ont donc dû occuper la tour. Tous deux, étant décédés avant l'adjonction de la nouvelle demeure seigneuriale, n'ont pu logiquement y résider de leur vivant. Le domaine est en ce temps-là le siège d'une seigneurie foncière relevant de la mairie de Namur dévolue au milieu du XVIe siècle - donc déjà du temps de la tour -à Jean d'Eve mentionné ci-avant, capitaine du château de Dinant, souverain mayeur et gouverneur de la dite ville, issu d'une des plus anciennes familles du comté de Namur et du pays de Liège. Leurs descendants se maintiennent sur les terres de Loyers jusqu'au milieu du XVIIe siècle. Un bas relief (tryptique) aux belles dimensions de 1569, contenant les armes des susdits seigneurs était encastré dans un mur extérieur du transept nord de l'église; il surmontait avant l'agrandissement de la chapelle en IXX3 - 84 la porte d'entrée île celle-ci.








Encore et toujours du vandalisme.
Malheureusement, ce bas-relief a été brisé lors de la construction de la chaufferie en 1963, la plupart des fragments ont disparu! Les restes, échappés à ce vandalisme, ont été scellés à l'intérieur de la chapelle gauche dédiée à la Vierge. D'autre part, l'inscription de la pierre tombale au pied de la théothèque (1583) rappelle Jean d'Eve décédé le 15 mai 1578 et son épouse (pas de date). Au sujet de ceux-ci, on rapporte qu'en 1752 on détruisit le vitrail qui décorait la fenêtre à droite de l'autel Saint-Quentin de l'église de Lives, aussi église paroissiale de Loyers et Béez. Ce vitrail représentait Jean d'Eve et sa femme dite la grande Jacqueline accompagnés de leurs saints patrons, élément qui met en relief les liens étroits qui existaient entre Lives et Loyers, même et unique paroisse.Au château, sous les feuillures du pont-levis, le linteau armorié du portail cintré de la ferme est frappé du blason de Gérard d'Eve entre ceux des familles d'Eve et de Berlo à gauche et de Heynhoven et sans doute de Berlo à droite. Le pignon de la grange, situé à l'extrémité de la façade sud, est daté de 1595 sous les blasons d'Eve et de Heynhoven. Parmi les descendants, il y a Gérard d'Eve dont l'album de Croy rapporte que ce dernier, seigneur de Loyers possédait en 1602 une seconde cence de deux «charrues» (environ 56 ha).
Un épisode héroïco-comique.
Toujours selon de Croy, on note l'anecdote suivante: «En 1601 l'église de Lives servit de retranchement au seigneur de Loyers en guerre contre son curé Balthazar Bastien, soutenu par le seigneur de Brumagne pour une question d'heure de messe. Le premier fit occuper la tour par trois hommes de main avec arquebuses et armes». Pourquoi l'intervention du seigneur de Loyers dans ce conflit et non de celui de Brumagne? Parce que c'est le seigneur de Loyers qui était collateur (celui qui accordait un bénéfice ecclésiastique) et aussi patron de l'église de Lives. Cet épisode héroïco-comique ne prit fin qu'avec l'intervention de l'évêque de Namur en personne, Mgr François Buisseret. Quant aux Berlo (de) selon la table onomastique (adjectif désignant les noms de famille et noms propres) on trouve outre les Eve (d') signalés aussi à Bierwart, les Berlo (de) à Emines (Saint-Martin Huglise); Faulx-les Tombes, Florée (Wagnée), Goesnes, Landenne, Loyers, Stave (Franc-Douaire). Des membres de cette famille ont aussi occupé le remarquable château féodal de Lavaux-Sainte-Anne. Deux notables éminents originaires de deux branches familiales ont occupé le siège épiscopal de Namur NN.SS: les évêques Ferdinand de Berlo de Brus (1697-1725) et Paul-Godefroid de Berlo de Franc-Douaire (1741-1771). C'est sous l'épiscolat de ce prélat que fut édifiée l'actuelle cathédrale Saint-Aubain de 1751 à 1767. En 1667, la seigneurie de Loyers est l'apanage de Godefroid-François de Moitrey et en 1718 de Théodore baron de Moitrey, membre de l'Etat noble du comté de Namur. En 1753, la terre de Loyers est érigée en seigneurie hautaine en faveur de Marie-Thérèse d'Harscamp, veuve de François-Théodore de Moitrey. A la mort de cette dernière survenue en 1773, sa succession a donné lieu à un procès entre les héritiers cousins germains qui a duré juqu'en 1780, la douairière sans enfants étant décédée intestat. A la fin de ce procès, une transaction est alors intervenue qui a attribué le château et son domaine à Adrien Jean-Baptiste comte de Larmoyé Clervaux, membre de l'ordre équestre de la province de Liège, époux d'Emilie de Tomaco.
Une tour remarquée qui se distingue.
En 1831, le château et ses terres sont achetés par Henri de Diest qui fut bourgmestre de 1838 jusqu'à sa mort en 1859, et son épouse Marie-Anne van den Bossche dont la famille s'y maintient durant la seconde moitié du XIXe siècle. Cette famille est à l'origine des travaux effectués à la tour primitive (l'actuelle) sans altérer l'harmonie de celle-ci.Pour information, cette tour circulaire de la Renaissance élevée en 1606 a d'autant plus de valeur selon Norbert Bastin, habitant Lives et conservateur honoraire du musée de Groesbeek de Croix à Namur, qu'elle est la seule du genre du grand Namur. (N. Bastin: «Namur aux cent visages). C'est cette famille aussi qui a construit l'école libre et fait don du cimetière situé en face de l'église où les époux de Diest sont inhumés. En 1876, lors du décès de Marie-Anne van den Bossche, douairière de Henri de Diest, c'est la nièce de ce dernier, Marie de Diest qui hérite du bien. Peu après, elle et son mari Félix Gosuin occupent le château jusqu'en 1901, date de leur départ de Loyers pour Machelen-Brabant. C'est alors que M. Gosuin mit fin à ses fonctions maïorales entamées en 1894.
Ils vendent le domaine au comte Jean de Beauffort époux de Marie-Adélaïde d'Oultremont, de Wégimont et de Warfusée en 1903. Fils du marquis Albert de Beauffort qui habitait le château de Mielmont-Onoz et qui fut gouverneur de la province de Namur de 1877 à 1881, le comte Jean prend une part active à la vie locale en assumant les fonctions de bourgmestre de 1911 à 1921, année de sa mort. Le château fut habité successivement par trois de ses enfants et leur conjoint. D'abord par son fils aîné le comte Jacques de Beauffort, lui aussi bourgmestre en 1921, succédant à son père et marié à la comtesse Hélène de Liedekerke de Faille. Le château est habité en 1930 par le baron Etienne de la Faille d'Huysse et la baronne née comtesse Hélène de Beauffort, puis par le comte Baudouin de Beauffort et la comtesse Falcon, américaine d'origine, jusqu’en 1981. Ce sont ces derniers qui ont fait don du terrain du nouveau cimetière à la commune en 1952. Leur mère, douairière de Jean de Beauffort, a continué à habiter une aile du château, le pavillon - incendié accidentellement en 1992, puis rasé -jusqu'à son décès en 1948. Quant aux deux autres enfants, les comtes Simon et Thierry, ils n'ont jamais séjourné au château après leur mariage. Jean de Beauffort, fils de Baudouin et son épouse née baronne de Vinck, y ont aussi été domiciliés un certain temps ainsi que Jacqueline, sœur de Jean, jusqu'à son mariage en 1962 avec M. de Kerchove d'Exaerde.
Une superbe cure de jouvence.
En 1981, le château et une dizaine d'hectares environnants sont vendus à un industriel M. Michel Van Olebeke. Il est habité de nos jours par M. Tangy de Foestraets, son épouse née comtesse Elisabeth d'Oultremont et leurs trois jeunes fils. Ils ont acquis la propriété en 1991 et ont fait procéder à la restauration complète du château en 1997-1998. Remarquable cure de jouvence qui a fait l'objet d'un compte rendu dans le n° 14 de R D et que les Loyersois ont l'occasion d'admirer avec la ferme dans le cadre du site classé. Est ainsi dressée la liste onomastique des occupants successifs de cette vénérable demeure castrale et de son domaine. Cette déclinaison est la plus complète possible.
Documentation consultée: outre les références mentionnées dans le corps du texte: R. Delooz, «Jambes, Erpent, Lives, Loyers et Naninne» et «le patrimoine monumental de la Belgique «Namur, volume 5», par le Ministère de la Culture française.
Ban-bancal: ensemble des vassaux directs du suzerain.
Georges LEBÉ