Etymologies de Loyers

Écrit par Philippe Besure

La première tentative d'explication étymologique qui concerne LOYERS est certainement celle proposée par le chanoine ROLAND (1) qui, dans sa "Toponymie nanuiroise" parue en 1899, fait dériver le nom de Loyers de Noyers par "permutation des consonnes entre les liquides "(2).
Il ajoute : "pareillement, la chute des consonnes g et v a produit Noyers et Loyers de Nugarias..." (3)
De même, GERARD (4) a dû considérer que le travail toponymique mentionné ci-avant avait une réelle valeur et était en tout cas un essai d'interprétation sérieux pour l'époque. 11 reprend donc cette première assertion dans son ouvrage. Bien que les noyers soient loin d'être l'apanage de notre plateau loyersois, (et que dire alors des "autres Loyers"), il nous faut citer CREPIN (5) qui, en 1856, écrivait à propos de l'église du village ; "...Des noyers et des ormes séculaires l'ombragent de toutes parts, et la dérobent pour ainsi dire aux regards des passants...". Il y a presque un siècle et demi de cela et...quels changements! Que penser aussi de ce personnage cité vers 1325: "...accompagné de Miles de Noyers qui portait l'oriflamme...". (6).
En 1948, CARNOY (7) présente un ouvrage majeur et fondamental parce que rédigé par un éminent linguiste. Bien que compréhensif à l'égard de son prédécesseur, il bouleverse plus que sensiblement les idées déjà émises. Nous reprenons fidèlement pour Loyers ce qu'il écrit (8) : " [loyers (Arr.Namur)] [1234 Loiut 1240 Loieu, 1284 Loier, de S. ] (pron. Loyî). On trouve aussi Loyers à Lisogne et Loyise à Landenne, qui était Loîers en 1265 (Brouwers.99). On a aussi de nombreux Loye, Loyene, Loyette eu France. Grôhler a sans doute raison de rattacher tous ces noms à un emprunt au germanique : Leie, reproduisant le germ. leia "rocher11 (comp. Lorelei) Loyers viendrait du dérivé latinisé : leiarïum "terre rocheuse"...". De cette explication, mettons en exergue trois choses sur lesquelles nous reviendrons ultérieurement :
1) Les variations habituelles des graphies dans le temps.
2) L'existence de plusieurs autres Loyers et dérivés (qui entraînent aussi des variations patronymiques de souche commune); la difficulté est grande de savoir à quelle communauté il faut attribuer les textes et documents anciens. Loyers-Namur et Loyers-Lisogne sont déjà des sources d'erreurs potentielles . Nous ferons appel à l'indulgence des lecteurs face aux manquements ou à notre insuffisante érudition.
3) Pour les Loyers cités, on peut effectivement parler géographiquement de terre rocheuse ou terre caillouteuse.
Citons encore le même auteur (9) : "on trouve même dans Loyers et Loyisse des restes du germ. lei qui figure dans Lorelei"'. Il ajoute un peu plus loin : "les Celtes de ces régions étaient mêlés de Germains ...", &. "Bien que rien de tout cela ne soil décisif, il semble pourtant que ces mots si peu franciques et si anciens pourraient indiquer que d'autres germains que les Francs ont, à npmoment donné, occupé ces régions". Ceci est confirmé par CAILLOT (10). Pour compléter ces notes étymologiques, il faut encore ajouter ce que mentionne FIVET (11) : "le surnom des gens de Loyers est un jeu de mot parti du nom de la localité : ils sont des "a loyîs", sous-entendu : "(fous) à lier !".
Le vrai nom des habitants? Ou dit un(e) loyersois(e). Pour terminer voici un extrait du bulletin de la Commission Royale de Toponymie et Dialectologie (12) qui indique : " Loyî = Loyi = fêter quelqu'un. Alors, pourquoi un "a loyî" n'est-il pas "quelqu'un à fêter, à louer"? Etymologie ou conjecture?...
Nous ne savons pas pourquoi CARNOY, qui avait déjà, avant 1948, publié une autre version étymologique de Loyers parue en 1940, n'a pas retenu cette première idée. Sans doute l'explication de Grolher lui a-t-elle paru plus proche de la réalité... Il nous faut tout de même reprendre cette version plus romane. "...[Loyers (arr. Namur) 1234 Loin; 1240 Loieu; 1284 Loier. de Sj. Roland pense que ce serait pour nucarius "noyer"(?) mais c'est peu vraisemblable d'autant plus que Loje esl un terme fréquent en toponomie romane. On a en Belgique Loye à Horues et en France, il y a de nombreux Loye, Loyére, Loyettes. Hubschimied (Vox Romanica 111.55) dérive ces noms du celtique, Lokwâ "lac, Flaque", mais il esl probable que dans la plupart des cas il vaut mieux remonter au germanique. Laida "layon, chemin" donc : "la petite route "..." Loyise (dép.Landenne [1265 Loiers Brouwers.99] Hlodarius, mansus, "habit de lothair"...
Nous pouvons constater que toutes ces tentatives d'explications se tiennent; les mots "lac, flaque, chemin" peuvent aussi convenir pour "notre" Loyers. La géographie locale atteste la présence d'étangs, de mares, parfois importants. Loyers était aussi le passage obligé d'un chemin très ancien.
Qu'en pense M.BOLOGNE (13)? Tout autre chose encore! "LOYERS, wallon loyi (Na 80),XIII Loier : Ligarium = l'endroit où l'on fait des liens (latin lig-"Iier"). Appellation d'origine romane dans ce cas, elle apparaît d'autant plus troublante que dans un certain cahier (14), on peut trouver la phrase suivante: "...une jarbe despeallre condontre a la faulchille ct loÿe et portea la grange dudit Seigneur...". A savoir donc qu'on "loÿe" les gerbes de céréales cl qu'on les "desloye". (lier et délier)! Notons aussi que plusieurs scribes utilisent le tréma sur la lettre Y, mais ce n'est pas systématique...
Quelques cartes anciennes mentionnent des graphies particulières; ainsi trouvera-t-on Loyr (1579 et 1632) et même Nojette (ce qui nous ramène à la version Noyer ...ou...Noisetier?). Devant tant de conjectures, doit-on nécessairement vouloir "expliquer" à tout prix ? C'est au lecteur d'y répondre...
Bien que la phonétique du nom semble évidente aux yeux de certains, l'écrire paraît une bonne chose: LOYERS = LWA-yêrs (et non LO-yêrs). Où notre jumelle française Loyettes trouve-t-elle sa juste place ?
Du même auteur (7), reprenons l'étymologie des deux "hameaux" de Loyers; (pour les sites environnants, celle-ci sera reprise en hors-texte dans le courant des chapitres à venir).
L1MOY : (dép.Loyers) 1265 Maing, 1294 Limaing-:
;limanium "endroit limoneux" (ici il y a eu dénasalisation, coimme dans Libois. Ces noms paraissent bien renfermer tous le même radical qui serait lin ~ de fr. limon, a n c. f r. I i m = " t e r r e glissante". L'existence en liégeois de l'adjectif limianl "glissant" rend celle opinion encore plus probable. Toutefois dans Limont, la finale a été influencée par le mot mont (voy. limauge, limoy).
BOSSIME : (dép. Loyers) |I265 Boussines. Brouv.78| Boson(is) mansus (voir A) "maison de Boson" (F.1.329) - La forme du moyen-âge est un dérivé de Boso (*Bosina villa).
Philippe BESURE.
Article paru dans les 'Entre Deux " N° 41 et 42 juin et août 1990 - Voir aussi du même auteur : "Histoire de Loyers et environs"
(1)C-G.ROLAND : Toponymie Namuroise in ASAN t. XXIII.
(2) < op cit.p.18 ).
(3) < ibidem p.19 ).
(4) h.GERARD : Petite Encyclopédie de ia Province de Namur/canton (d'Andenne p.37.
(5) H.CRHPIN : Noies d'un Touriste in ASAN t. IV p.265.
(6) ( ibidem (10) p.416).
(7 ) A .C A RNO Y : Origines des noms des communes de Belgique/Louvain 1948.
(8) copie de l'ouvrage aimablement communiquée par A.van ACKERE de Maizeret.
(9) (op cil.(l) pages XXXVI & XXXVII). (10) M.CAILLOT : Histoire Ecclésiastique et Civile de la Ville et Province de Namur.1788/ tome
(10) (dont bref aperçu dans les notes a venir).
(11) J.FIVET : "sacants sauvadjes noms spots et r'vazîs do Payis d'Nameur"
(12) Bulletin de la section Wallonne 1943/t. XVII, p.232.
(13) Maurice BOLOGNE:. Petit Guide des Noms de Wallonie, 1965. édil. Jules DHSTREE;.
(14) A EN : Fiefs et Seigneurs, H 213. ( transcription paléographique complète prévue en Fin de monographie. Cahier daté de 1508, renouvellement de I486-]
(*=A) mansus - manse = exploitation rurale comprenant une maison ; avec ses dépendances et un certain nombre de bonniers de terre. (voir B).
(B) bonnieri : unité ancienne; I bonnier = 20 verges grandes; 1 verge grande = 20 petites; 1 bionnier = 94 ares 61; 1 journal = 23 ares 65.

Ces notes métrologiques renvoient le lecteur au tome I page XXXIV, de l'ouvrage du Pr.GENICOT "économie rurale au Moyen-âge", il l'audra savoir faire référence à certaines mesures non équivalentes entre le Pays de Liège et le Namurois. exemple ; Abbaye de Géronsartl 1 bonnier = 4 journaux. et 400 petites verges de 16 pieds et demi de Saint Lambert.
On parle aussi "d'erpent" ou "mesure" valant un tiers de bonnier. Dans le répertoire cité ci-avant t!4) on utilise à la cour foncière de Loyers la verge de St-Martin.

Écrit par Georges Lebé

Le nom du village qui est orthographié LOYERS de nos jours, a subi au cours des âges des modifications scripturales, voire de prononciation, à savoir :
LOIU 1234; LOIEU 1240, 1261, LOIES 1281, 1285 LOIER 1284, LOUERS 1288, 1289, LOIERS 1297.
Selon certaines étymologies, le nom de Loyers viendrait du verbe latin ligaturi, ligaturer, lier, en français indiquant un endroit où l'on fabrique des liens, ce qui paraît plausible, étant donné la situation du village et sa nature essentiellement agricole. A noter que le nom de Loyers se dit Loyi en wallon. Cette traduction se rapproche très fort des anciennes orthographes et manifestement désigne le verbe loyî (lier) en patois. Les méchantes langues ajouteront même que «à Loyi, i sont biesses à loyî» !
ETYMOLOGIE DU NOM DE LOYERS.
Selon ce premier paragraphe, le nom de "Loyers" viendrait du verbe latin ligaturi. Les latinistes auront sans doute relevé que cette forme verbale est le participe futur de ligare (infinitif présent), mode qui n'existe pas en français, notre langue n'ayant que des participes présent et passé. Ça pourrait se traduire par « ce qui sera lié » au futur simple du mode indicatif forme passive ou par « ce qui va être lié » au futur rapproché. Pour la compréhension, grammaticalement, ligaturi peut se comparer au verbe de la formule prononcée par les gladiateurs romains en défilant, avant le combat, devant la loge impériale : « Ave Caesar, j morturi te salutant » signifiant « salut César, ceux qui vont mourir te saluent ». Cette mise au point paraît nécessaire avant d'aborder le sens que pourrait aussi ; revêtir le nom de notre localité.
C'est donc une étymologie possible et tout à fait plausible, comme le stipule le texte, en fonction du caractère primordialement agricole de Loyers au cours des temps.
LOYERS signifierait aussi...
Grâce à l'apport des renseignements des lecteurs, qu'au passage nous remercions vivement, le patronyme du village révélerait aussi un autre sens. Explication : tout d'abord, le conditionnel, tout comme précédemment, est de rigueur et on jugera, sans a priori, du bien- fondé de cette thèse.
Au préalable, il faut remarquer qu'on trouve aussi Loyers à l'ancienne commune de Lisogne, fusionnée avec Dinant depuis 1976 ; Loyise à Landenne qui était Loiers en 1265 ainsi que notre Loyers en 1297. On a aussi de nombreux Loye en France : Loyenne, Loye-sur-Amont, Loyat,Vieille Loye et enfin Loyettes dans le département de l'Ain, située au confluent du Rhône et de l'Ain, à l'est de Lyon, qui comme tout le monde sait, est jumelée avec notre village depuis 1990. A ce propos, c'est l'homonymie du nom de ce sympathique village français, situé plus exactement entre Bourg-en-Bresse et Grenoble qui a présidé à la réalisation du jumelage, en quête, qu'étaient les protagonistes, de rechercher une localité française susceptible d'accepter ces liens. Relevons à cet égard, que l'Ascension est la date officielle des retrouvailles annuelles qui se déroulent les années impaires chez nous, comme cette année, du 24 au 27 mai. Dans le sillage du jumelage, ajoutons aussi que cette bourgade de plus ou moins 2200 habitants s'étendant sur 2200 ha (22 km2) est par consonance celle qui se rapproche le plus, à cet égard, de la nôtre : Loyettes-Loyers. Dans cette mouvance, comment ne pas mentionner une charmante fermette de chez nous portant le doux nom de Vieille Loye, commune citée ci-avant et se trouvant dans le Jura français, près de Besançon. Cette cité a été chantée par le romancier Bernard Clavel, enfant du pays, un peu à l'instar de Arthur Masson, chantre éminent de notre pays de Meuse et de la Fagne namuroise.
Revenons à la seconde étymologie, mais avant cela, il est bon de relever que Loyers signifierait aussi, selon ce qui a été dit lors d'une émission régionale de la télévision, il y a quelques années : « terre de liberté ». (?)
L'auteur Grôhler a, sans doute raison de rattacher tous les noms précités à un emprunt germanique(l) : Leie, reproduisant le germain Leia « rocher » (comparatif Lorelei) - Loyers viendrait du dérivé latinisé : Leiarum « terre rocheuse ». Cette allégation paraît fondée quand on sait que la nature du sous-sol de la « frontière » nord du village (limitrophe de Lives-sur-Meuse) est essentiellement rocheuse mais, uniquement en cette localisation. N'y relève-t-on pas au cours des âges, plusieurs petites et moyennes exploitations de carrières, toutes situées en proximité de Meuse, comme : « li falîje Miyin » près du pont des Vaux à Brumagne, sise sur Loyers. Notons que cette carrière a été exploitée par Maximilien Polet, dit Miyin - diminutif de son prénom - grand-père de Jacques, Georges et Madeleine Polet, habitants du village. « Li falîje di Suc » située entre le parking de Lives et le viaduc de Béez, le long de la chaussée de Liège, en bordure de Meuse, sur le territoire de Loyers, dont l'extraction, selon les teneurs de la pierre, servait à la fabrication du sucre, d'où son appellation. Les anciens se souviendront de son patron, monsieur Flahaut, célibataire (?) endurci et invétéré devant l'Eternel, personnage pittoresque, ineffable et haut en couleur, s'il en fut. Ceci étant dit à titre anecdotique et de façon non péjorative. La déclivité de cette dernière a été comblée lors de travaux de l'autoroute dont l'échangeur de Loyers, entrepris dans le courant des années 70. Et la toute dernière, les Carrières des Grands Malades à Bossimé, fermées il y a seulement quelques années ; cette denièine exploitation étant à cheval sur les territoires de Loyers et Lives, mais avec accès par Bossimé-Loyers. Notons aussi en passant que la belle église romane, ndlr : la tour de l'église est probablement d'origine romane mais le style de l'édifice est bien gothique, de Lives qui fut, jusqu'en 1895, l'église-mère de notre paroisse n'est qu'à environ 200 mètres des terres de Loyers.
La nature du sous-sol du village est très variée : on a connu trois sablières, deux exploitations de terre plastique (dièle en wallon) employée notamment pour la fabrication de la porcelaine et de la faïence, jusqu'à l'exploitation d'une carrière de silex localisée... rue du Silex entre Limoy et Loyers. En 1838, on trouve deux mines de houille, l'une à Bossimé qui emploie 11 ouvriers (date de concession le 18 juillet 1828), l'autre à Loyers, bois de Fitombe, qui est abandonnée (date de concession 25 août 1822). En 1896, les mines de houille ne sont plus signalées, mais une carrière de pierres occupe 17 ouvriers. Ces dernières faisaient partie intégrante du domaine seigneurial de Loyers. On trouve aussi du schiste au hameau de Bossimé ainsi que de l'argile en bien des endroits.
Néanmoins, c'est l'agriculture qui a d'ailleurs, toujours constitué la principale activité de la localité. La propriété rurale y est peu morcelée : on y trouve en effet une exploitation de plus de 100 ha, trois de 50 à 100 ha, trois entre 30 et 50 ha et une bonne douzaine de 10 à 25 ha. Deux grandes fermes : la ferme-château de Loyers et les fermes de Bossimé, dont subsistent aujourd'hui les quatre tours avec chameaux d'angles (1700, voire avant) et les bâtiments autour de 1800, sont les témoins de cette vocation agricole. Dans ce vaste et remarquable ensemble de bâtisses construites en briques, moellons et pierres de taille, c'est le magnifique porche d'entrée de la ferme Van Ackere surmontée d'un colombier qui attirera inévitablement et d'emblée les regards. Ce porche sert d'accès aux locaux remarquablement aménagés en gîte à la ferme. Voir aussi la perspective des constructions au sud-ouest, côté étang se mirant dans l'eau. Cette vocation agricole essentielle corrobore l'assertion du premier sens du nom du village signifiant « endroit où l'on fabrique des liens » de « ligare », lier, la fabrication de liens étant une activité indispensable en agriculture dans le temps jadis. Max Defleur, auteur du « Ranchaud » ne plante-t-il pas dans son livre, le décor des campagnes, des bois situés sur la falaise, de la plaine, ainsi que le biotope de ses habitants ?
Nous nous trouvons donc en face de deux étymologies principales. Pour laquelle opter ? Prudemment et sagement - comme Salomon - il s'avère que les deux significations sont justifiables et ...justifiées en référence à la composition des sous-sols et à la nature des sols. Donc, les deux assertions peuvent être renvoyées dos à dos en soulignant toutefois, que la majeure partie du territoire est constituée sur un plateau, par une immense campagne livrée à la culture, l'élevage et la sylviculture. L'habitat actuel qui a triplé en 40 ans faisant exception, évidemment.
Toponymie belge, surtout celle des contrées germaniques même en terre wallonne et romane.
En reprenant l'étymologie germanique : Leie, force est donnée d'observer, que même à propos du vocabulaire commun, on éprouve des difficultés à trouver l'origine des mots ; c'est comme un micmac qui désigne une chose tumultueuse, difficile à cerner. Du reste, ce même nom micmac, à titre exemplatif, viendrait du néerlandais « muctmaken » sous l'influence de l'allemand « Misschmash » tiré de l'ancien français « mutemaque ».
« Parfois, on éprouve un délicieux vertige à remonter ainsi de mot en mot et de langue en langue, comme quand on découvre son arbre généalogique : avec ce plaisir de se situer dans le temps, de retrouver des racines et de prendre la notion du passé et du présent ». (Jacques Mercier dans La Libre Belgique).
(1) Selon Albert CARNOI, professeur à l'UCL, dans son ouvrage « La Toponymie belge ».

NDLR : Nous remercions Monsieur LEBE pour son autorisation de reproduire ses textes.